Premiers jours d’un nouvelle colocation

Premiers jours d’une nouvelle colocation

Après plusieurs mois de rénovation, le mois de février a vu les travaux de la maison de vie et de partage des Lilas se terminer. Afin d’accueillir des personnes de la rue, la maison, dont la FLS est propriétaire, a été transformée en colocation comprenant 5 studios et de grands espaces partagés. A l’heure du confinement, nous vous partageons des extraits des premiers jours de la vie partagée des trois colocataires de cette maison.

La vie s’organise dans la maison

Malgré le confinement nous avons réussi à contacter les résidents, et notamment Paul qui nous raconte : Après quelques semaines seulement, nous nous sommes retrouvés en confinement. Nous partageons quelques activités et mettons à profit les talents de chacun. Le bricoleur aide au montage de meubles et dans la cuisine monte l’odeur de délicieux plats préparés par le cuisinier de notre groupe, avant de se retrouver pour une longue conversation autour d’un café. Pour ces personnes qui ont vécu des moments difficiles, parfois pendant plusieurs années dans la rue, le retour vers une vie plus stable se fait généralement sur de longues périodes d’accompagnement. Bien souvent, le moteur principal est l’accès à un logement décent où ils vont pouvoir retrouver une autonomie et simplement dormir en toute sécurité.

Le salon aménagé d'un habitant
Le salon aménagé de Georges

C’était un grand moment lorsque l’on m’a remis les clés de mon nouveau chez moi, je vais être libre et autonome. Cela change du métro où j’ai passé plusieurs années.
Portrait d'un homme portant un bonnet et une capuche
Georges

Une maison pour les personnes qui étaient hier, à la rue

Entre février et mars, trois anciens sans domicile fixe ont intégré cette colocation un peu particulière. Tous ayant dormi dans la rue, les résidents logent désormais dans des studios, dont ils possèdent la clé afin d’avoir leur propre espace. Leur « chez-eux ».

3 hommes travaillant sur un échafaudage d'immeuble

Durant les travaux, le cabinet d’architectes SBA a également aménagé un espace de vie commun qui permettra aux personnes qui y habitent de se retrouver, d’échanger, voire même demain … d’inviter !

A terme, la maison accueillera 5 personnes anciennement en situation de difficulté qui souhaitent prendre leur indépendance tout en gardant un contexte amical et un suivi social, et ce grâce à notre partenaire l’Association Pour l’Amitié (APA).


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En photos

Groupe de personnes debout dans une pièce posant pour une photo
Travaux de rénovation d'une maison
3 personnes se tenant debout dans un pièce et regardant des plans
Photo d'une porte prise d'un escalier

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La réalisation de ces travaux par la FLS n’est possible que grâce à la mobilisation de tous

en faveur des projets.

Pour que les colocations d’aujourd’hui, de demain et d’après-demain ouvrent, la Fondation a besoin de soutiens. Merci d’avance de votre mobilisation !

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Autres actualités récentes

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Témoignages de Vie – Pacôme

Pacôme MVP Clos Bartimée

 

Pacôme est âgé de 40 ans et habite la maison du Clos Bartimée depuis 2 ans. Il était auparavant dans un foyer et a fait le choix de venir au Clos car il voulait vivre chez lui, dans une vraie maison avec son studio et des lieux partagés. Dans la journée, il est dans un foyer occupationnel « La petite maison » où sont proposées des activités créatives et sportives. Il aime particulièrement les plantes et les tracteurs.

Nous lui avons posé quelques questions :

Pourquoi avez-vous voulu venir au Clos Bartimée ? « Cela fait longtemps que je voulais venir car j’étais dans un foyer . Les autres m’embêtaient. Ici c’est plus calme. »

Etes-vous heureux avec les autres habitants ? « Oui, je suis bien ici ».

Qu’aimez-vous faire particulièrement ? « J’aime bien me promener en ville, et mes cours de violon »

Pacôme joue bien et prend des cours depuis longtemps, tous les lundis.

Il chante aussi dans la chorale du Clos qui réunit habitants et bénévoles.

Il a 4 frères et soeurs et de nombreux neveux et nièces qu’il voit régulièrement. Il rentre aussi le week-end chez ses parents quand il le souhaite.

Le 20 novembre, quand nous l’avons appelé, Pacôme était heureux car il y avait une fête le soir pour l’anniversaire de Fanny. Fanny et Claire sont les deux merveilleuses « compagnes » qui accompagnent les habitants du Clos.

Le Clos Bartimée, une MVP où il fait bon vivre !!

Témoignages de Vie – Agathe

Agathe MVP de Parm à Saint-Étienne

 

Agathe, 36 ans, habite dans la Maison de PARM au coeur de Saint-Étienne depuis son ouverture en 2019. Ses parents sont à l’origine de cette maison ; son père, pédiatre, est malheureusement décédé prématurément. Agathe a eu beaucoup de mal à s’en remettre, mais avec le soutien de sa mère, de ses soeurs et surtout grâce au travail quotidien de l’équipe de PARM, elle a pu surmonter cette épreuve.

Pendant la période du COVID, l’équipe a fait le choix de rester avec les habitants dans la maison. Cette période, où habitants et membres de l’équipe étaient ensemble 24 heures sur 24, a été une véritable chance pour se comprendre et se former. Ainsi, Agathe a pu faire un réel travail sur son alimentation et sa communication.

Aujourd’hui, elle est heureuse de cette vie en communauté et fait le bonheur de la maison par sa joie et sa bonne humeur. Son frère, Pierre-Maxence, plus jeune, vit aussi dans cette maison.

Agathe participe deux jours par semaine à l’atelier de cuisine externalisée du restaurant CHROMOSOME, qui a ouvert à Saint-Étienne (9, rue Liogier, ouvert en semaine à midi, fermé les week-ends et vacances scolaires).

La Maison de PARM, au coeur de Saint-Étienne, est prise en charge jour et nuit par une équipe de 7 personnes sous la houlette bienveillante de la responsable de maison, Anne Berger. Un service civique et de nombreux bénévoles d’écoles ou d’associations contribuent également à l’animation de la Maison. Certains habitants travaillent dans un ESAT situé non loin.

En milieu d’année prochaine, en 2025, une deuxième maison va ouvrir à Saint-Étienne, au domaine Saint-Antoine. Elle accueillera 14 jeunes adultes porteurs de handicap, dans ce beau domaine arboré de plus d’un hectare. Un béguinage et des locaux d’activités ouvriront sur le même lieu en 2026.

Maison de Vie et de Partage® Paray-le-Monial

La FLS s’est portée acquéreur en mars 2022 d’un premier site à Paray-le-Monial. Situé en cœur de ville, à quelques minutes à pied des transports, des services et du sanctuaire du Sacré-Cœur. Fin 2023, la FLS a acquis un second site, permettant ainsi de proposer :

1. Une Maison de Vie et de Partage® Sénior, proposant à des personnes âgées autonomes un logement adapté à l’évolution de leur besoin et intégrant des espaces communs pour favoriser les échanges, tout en assurant l’indépendance et les souhaits de vie de chacun. Tout ceci dans une ambiance conviviale et bienveillante.

Les travaux de la maison s’étaleront sur la période 2024-2026.

2. Un bâtiment d’activités, constituant un espace associatif dont le projet est en lien avec la MVP Senior.

Les travaux du bâtiment démarreront courant 2024.

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Maison de Vie et de Partage® Saint-Antoine

La Fondation pour le Logement Social s’est portée acquéreur en juillet 2020 du site de la Maison Saint-Antoine à Saint-Etienne, pour un montant de 1,8 M€. Situé dans un espace boisé de plus d’un hectare, ce lieu est destiné à accueillir un projet multi-dimensionnel alliant :

1. Une Maison de Vie et de Partage® Handicap qui accueillera 15 habitants autonomes atteints de trisomie et encadrés par des maîtresses de maison sur une surface de 470 m2 ;

2. Une Maison de Vie et de Partage® Sénior proposant 10 logements de type T2 et T3 avec des espaces partagés sur une surface de 600 m2 ;

3. Un troisième bâtiment sera dédié à une activité tertiaire qui renforcera le caractère collaboratif et inclusif du site.

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11 MVP déployées par la FLS, grâce à votre soutien !

La Fondation pour le Logement Social se mobilise toujours pour permettre à des personnes en situation de fragilité, de vivre dans un logement et un environnement favorisant leur autonomie. Parce que, selon nous, l’autonomie va de pair avec le lien social, il est primordial de construire son avenir en lien avec les autres. Depuis 2017, nous avons pu déployer 11 Maisons de Vie et de Partage®. Insérées au cœur des villes, nos MVP s’inscrivent dans une logique du bien-vivre et du bien-vieillir.

Découvrez toutes nos maisons et leurs habitants en situation de handicap,en réinsertion ou isolées.

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Interview : Tony Delmotte

Tony Delmotte : Responsable de relations locataireset exploitation à la FLS

La Fondation pour le Logement Social (FLS) s’est fixée comme objectif d’humaniser la gestion sociale locative adaptée. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette approche ?

L’humanisation de la gestion sociale locative adaptée est un objectif essentiel pour nous. Nous souhaitons que les résidents de nos Maisons de Vie et de Partage® (MVP), en particulier ceux qui sont vulnérables, se sentent soutenus, respectés et bien intégrés dans leur communauté. Pour ce faire, nous avons mis en place un certain nombre d’approches, notamment :

La communication empathique : nous écoutons activement les préoccupations des résidents, leurs besoins et leurs suggestions. Nous mettons en place des conseils de concertation pour favoriser l’échange entre les résidents et le personnel.

La personnalisation des services : nous adaptons les services aux besoins individuels des résidents, en tenant compte de leurs différences culturelles, de leurs besoins liés au handicap, de leur âge, etc. Nous proposons des plans de soutien individualisés lorsque cela est nécessaire.

L’appui et le conseil du personnel ou des bénévoles : nous intervenons en soutien auprès du personnel en charge de l’animation des MVP. Nous proposons des formations à l’écoute active, à la gestion des conflits et à la compréhension des problèmes spécifiques auxquels les résidents peuvent être confrontés.

La participation des résidents : nous impliquons les résidents dans les décisions qui les concernent. Nous organisons des réunions régulières où ils peuvent exprimer leurs préoccupations, leurs besoins et leurs suggestions.

La réactivité aux problèmes : nous réagissons rapidement aux problèmes des résidents, qu’il s’agisse de réparations, de conflits ou d’autres questions.

L’orientation vers les services : nous orientons les résidents vers des services sociaux, des groupes de soutien ou des professionnels de la santé lorsque cela est nécessaire. Nous communiquons des informations sur les ressources disponibles.

Vous avez vu des bénéfices à l’humanisation de la gestion sociale locative adaptée ?

Oui, bien sûr ! Cela a créé un environnement où les résidents se sentent non seulement logés, mais également respectés, compris et soutenus. Cela favorise une meilleure qualité de vie et contribue à l’intégration sociale de tous les locataires, indépendamment de leurs besoins ou de leurs défis particuliers. Et nos Volontaires en Service Civique contribuent à cela.

La Gestion Sociale Locative et Adaptée (GSLA)

La Gestion Sociale Locative et Adaptée est une composante importante de la gestion immobilière, notamment dans le secteur du logement social. Il s’agit ici de la relation entre la FLS et ses locataires, en mettant l’accent sur le bien-être de ces derniers et leur intégration dans l’habitat.

Voici quelques aspects clés de la Gestion Sociale Locative Adaptée pour la FLS :

1. Accueil et information :

La Gestion Sociale Locative Adaptée commence par un accueil chaleureux des locataires potentiels. La FLS fournit des informations sur les logements disponibles, les conditions de location et les services inclus. A ce stade, il est important que chacun prenne conscience de ses droits et de ses responsabilités.

2. Sélection des locataires :

La Gestion Sociale Locative Adaptée implique souvent des critères de sélection des locataires qui prennent en compte la diversité et les besoins spécifiques. Il peut s’agir de garantir l’accès à un logement abordable pour des personnes à faibles revenus ou de favoriser l’intégration de personnes fragiles.

3. Suivi et soutien social :

La FLS veut favoriser le bien vivre et bien vieillir de ses locataires. Cela peut inclure des conseils sur des démarches administratives, l’orientation vers des services sociaux, ou l’assistance pour résoudre des problèmes spécifiques.

Des Volontaires en Service Civique viennent aussi renforcer les équipes.

4. Accessibilité et adaptation :

La FLS veillent à ce que les logements soient totalement accessibles aux personnes en situation de handicap.

5. Animation de la vie communautaire :

Pour favoriser la cohésion sociale, la FLS, en lien avec des associations, propose des activités en commun à caractère culturel ou sportif, des rencontres entre locataires ou des projets participatifs. Des journées « portes ouvertes » permettent aussi de faire connaitre les MVP aux habitants de la ville.

6. Résolution des conflits :

En cas de conflits, la FLS intervient pour trouver des solutions. Cela peut impliquer des médiations ou des négociations.

7. Prévention de l’expulsion :

Lorsqu’un locataire est en difficulté financière, la FLS recherche d’abord et avant tout des solutions de règlement, des aides financières, des plans de rétablissement ou oriente le locataire vers les aides auxquels il peut avoir droit.

8. Évaluation et amélioration :

La Gestion Sociale Locative Adaptée inclut l’évaluation régulière des besoins des locataires et des services fournis. La FLS cherche constamment à améliorer la qualité de vie de ses locataires, dans le logement comme dans l’environnement, notamment en favorisant les liens avec les habitants de la cité, les associations, ….

9. Collaboration avec les parties prenantes :

La FLS travaille en étroite collaboration avec les autorités locales, les organisations à but non lucratif, les agences de services sociaux et d’autres parties prenantes pour maximiser l’impact de la Gestion Sociale Locative Adaptée.

10. Rendre la fragilité visible :

En privilégiant le centre-ville pour ses MVP, la FLS contribue à rompre l’isolement des Habitants. Des jeunes Volontaires en Service Civique contribuent à l’animation des maisons et comprennent ainsi la fragilité.

Présentation des travaux de la Maison de Vie et de Partage à La Roche-sur-Yon

Le 8 juin dernier, se retrouvaient autour de Michel Récipon, Président de la Fondation pour le Logement Social, Jean-Philippe l’association un Ptit+ et Pierre de Villiers pour la présentation de notre Maison de Vie et de Partage à La Roche. Notre MVP accueillera à la rentrée 15 personnes atteintes de handicap mental et d’étudiants.

Une occasion pour la FLS de rappeler son souhait de développer des solutions souples et innovantes à destination des personnes fragiles ou en situation de fragilité.

Créée en 1988 et reconnue d’utilité publique en 1990, la Fondation est toujours partie du besoin des familles pour bâtir la solution immobilière adaptée sur le plan architectural (nombre de pièces), géographique (accessibilité par rapport à l’emploi et aux écoles) et économique (montant des loyers).

Depuis 2015, la Fondation a recentré son activité sur les Maisons de Vie et de Partage, concept novateur à l’époque d’habitat partagé intégrant des espaces privatifs et des espaces communs. Aujourd’hui, la Fondation dispose de 10 MVP à travers le territoire et ambitionne d’en créer 2 à 3 nouvelles par an.

Pour Jean-Philippe Guilhaumon, Président de l’association un Ptit+, ce projet commun avec la FLS participe à cette même logique de trouver LA solution adaptée aux besoins des futurs habitants. La particularité de ce projet réside dans la coexistence sous un même toit de personnes atteintes de troubles mentaux et d’étudiants. L’objectif est d’établir un échange riche pour, à terme, faire accepter le handicap.

Comme le souligne Michel Récipon, « cette aventure humaine avec l’association un Ptit+ se poursuit bien au-delà de la livraison du bien immobilier ». Et de conclure la journée par un souhait : qu’ici « des fenêtres s’ouvrent, des portes claquent, des rires et des disputes éclatent, bref que la vie et le partage s’inscrivent entre ces murs ».

Pour le Général Pierre de Villiers, ce projet novateur doit et va essaimer. Il porte les valeurs de l’engagement et de l’audace. Et de préciser combien ce projet recentre l’Homme au cœur du projet, en créant une unité et des échanges porteurs d’espérance. Au fond, le projet de La Roche porte en lui les marques nécessaires de l’exemplarité des jeunes vis-à-vis des Ptit+ , avec passion et optimisme, humilité et ouverture aux autres, patience et humanité.

La région et la mairie insistent sur leur engagement à permettre l’émergence de ce projet et à tout faire pour aider à son accomplissement et sa pérennité.

Cette réalisation et sa pérennité passent, comme le rappelle Jean-Axel DIEUDONNE, par des aspects terre à terre de financement. Elle ne se résume pas uniquement à un budget de 1,5 millions d’investissement dont la moitié financée par prêt bancaire. Le solde l’est par les fonds propres de la Fondation qu’elle entend affecter à un maximum de projets, au sens de l’économie du bien commun développée par notre prix Nobel d’économie,Jean Tirole. Une occasion de rappeler l’importance de chaque don : « 300.000 € de collecte, ce sont 20.000 € par habitant pour permettre à 15 personnes de vivre cette formidable aventure humaine, 200€ par jour à collecter d’ici l’ouverture de la maison dans 3 mois. » Chacun peut y contribuer, en fonction de ses possibilités, pour passer à l’action et démontrer que malgré l’audace ce projet est possible. Alors, « osons le défi »

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