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À Saint-Étienne, un habitat partagé ouvre en 2019. Cette colocation innovante porte vers l’autonomie de jeunes adultes avec handicap mental. La Maison de Vie et de Partage PARM accueille 14 résidents. Notre partenariat continue de croître avec, prochainement, une extension de la maison, dans un deuxième lieu. Celui ci sera situé en face du premier et accueillera un colocation de 7 personnes.
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Dans nos Maisons de Vie et de Partage, l’autonomie avance pas à pas grâce au travail de tous les acteurs. Etre autonome passe notamment par la création de liens sociaux, les règles sociales. Dans nos habitats partagés, cet apprentissage s’opère dans la bienveillance, sans brusquer les résidents.
Souvenons-nous des mots de Raoul Follereau, « Ce dont une personne fragile a besoin, c’est moins d’assistance que de compréhension et d’amitié ».
Depuis 2019, l’association « Pierre d’Angle de Raoul et Madeleine » (PARM), inspirée des actions de Raoul et Madeleine Follereau à l’égard des plus exclus, anime et fait vivre sa colocation solidaire du même nom. La maison accueille actuellement des jeunes en situation de handicap, logés dans une grande colocation ou des appartements privés, avec des espaces communs (cuisine, laverie, salon, jardin).
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Pour accompagner ces jeunes adultes vers l’autonomie, des personnes extérieures aident les résidents au quotidien. Anaëlle, volontaire en service civique nous a confié qu’ici « on cherche à les porter vers l’autonomie. Cela passe parfois par des actions hors de leur zone de confort, mais ils apprennent peu à peu de nouvelles choses ».
Matthias, accompagnant salarié, ajoute aussi que « chacun progresse à son rythme », notamment avec à la présence quotidienne des accompagnants et l’ambiance familiale omniprésente dans cet habitat partagé.
Il nous rapporte : « cela fait maintenant deux ans que la maison est ouverte et nous avons vu des évolutions très spectaculaires. Par exemple, il y avait une jeune fille qui ne communiquait avec personne à son arrivée à la colocation. Après plusieurs mois, son comportement a radicalement changé. Aujourd’hui, elle rit et interagit avec ses colocs. »
Certains jeunes travaillent en Établissement et Service d’Aide par le Travail durant la journée comme Olivier. Il a bien voulu nous apporter son témoignage sur sa vie à la maison PARM.
A la maison PARM, chacun a sa propre histoire à nous raconter. Tous retiennent de leur colocation une ambiance familiale et fraternelle. C’est le cas d’Olivier, un résident qui avance sur le chemin de l’autonomie.
« Je m’appelle Olivier. J’ai 37 ans et je suis actuellement un résident de PARM dans un petit appartement. J’ai emménagé en fin d’année 2020. Avant de venir ici, je vivais avec ma maman. J’ai une activité salariale dans l’ESAT de Molina, j’y fabrique des biberons. Je suis très heureux d’avoir rejoint le foyer de PARM où je me sens bien. Je me sens moins seul, j’ai des amis et je suis aidé au quotidien par Christine. Oui, j’ai le souhait d’être plus autonome et habiter ici va m’aider. ».
Olivier,
habitant de la maison PARM
Depuis le début de la crise sanitaire, l’isolement des Français a été renforcé et mis en lumière à travers de nombreux témoignages et reportages. Parmi les millions de personnes isolées, il y aurait environ 600 000 Français handicapés ou atteints de maladies. Ce constat pousse à développer des réseaux de solidarité. En cela, la maison PARM s’attache à inclure davantage les personnes handicapées.
En effet, dans cet habitat non médicalisé, le suivi des personnes handicapées semble plus personnalisé que dans des instituts spécialisés. Les accompagnants appellent les jeunes par leur prénom, les connaissent par cœur et peuvent les comprendre au quotidien. Cela peut paraître banal mais il n’en est rien ! Malheureusement, il est rare que cette proximité soit instituée. En cela, PARM s’apparente à une famille.
Les jeunes adultes sont chez eux et cela les aide à s’approprier les lieux. Grâce à Anne Berger, responsable de maison , la vie à PARM s’organise de manière précise. Cela donne un cadre aux journées des jeunes résidents, en demande de points de repères. Lorsque le visiteur entre dans cette colocation, il est frappé par la grandeur des pièces. Entre le salon, la salle de sport, le jardin, la cuisine commune, il y a plein d’activités en perspective !
Ainsi, grâce à ces conditions de vie saines, conviviales et chaleureuses, chaque résident gagne petit à petit en autonomie et améliore sa condition physique et mentale.
A la maison PARM, une réponse revient de façon récurrente : l’autonomie c’est « réussir à faire le quotidien ». Préparer un repas, aller à une activité, tout cela fait partie des actions que les résidents apprennent à réaliser de manière progressive. Le temps de l’autonomie dépend de chacun. Les nombreux moments de partage poussent les résidents à avancer à leur rythme. Les jeunes adultes s’entraident dans une ambiance joyeuse et festive.
Les accompagnants s’occupent des résidents de manière bienveillante. On pourrait parler d’une colocation solidaire où l’autonomie est encadrée sans être contraignante.
Pour chaque anniversaire, un grand repas est organisé en l’honneur du résident concerné. L’organisation des tâches ménagères est inscrite sur un tableau visible par tous. Les jeunes savent ce qu’ils doivent accomplir pour le groupe et cela fonctionne très bien ! De même, les activités rythment leurs semaines. Ainsi, l’association PARM développe au quotidien une vie partagée pour des jeunes en situation de handicap.
La Maison de Vie et de Partage de Saint-Etienne
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